Un antidote à l’automne qui s’installe, aux jours qui se délitent. Avec maestria, cette anthologie explore l’écriture de femmes poètes américaines dans les années 50/60. Des bouffées de liberté à respirer sans modération.
Annalisa Mari Pegrum et Sébastien Gavignet ont collecté des poèmes d’auteures inconnues. Ils ont cherché ces publications dans des boutiques anciennes, retrouver des éditions originales à tirage limité.
Ces poétesses ont permis à d’autres femmes de prendre conscience qu’elles avaient le pouvoir et la capacité d’être libres. En quittant leur confort aliénant, elles pouvaient prendre d’autre chemin que celui de leur cuisine équipée et s’affranchir des interdits, du patriarcat, de la morale bourgeoise.
Des textes déroutants, d’une vérité, d’une rage intense, qui sondent nos fragilités. Les stéréotypes du couple, les visions étriquées de l’existence sont bousculés. Leurs fêlures scrutent nos trajectoires. Une prise de conscience affirmée qui a participé grandement à l’émergence des mouvements féministes et pacifistes de l’époque.
Les femmes ne veulent plus subir d’asservissement. Cet ouvrage est l’épicentre de leur insoumission. Elles se révoltent, l’ordre moral est attaqué. Leur liberté passe par d’autres postulats, celui de l’exil, du voyage, du départ, de la quête spirituelle.
Des poèmes de révolte, d’une force audacieuse. Une ode à la liberté des femmes. Un livre qui interroge, qui dépoussière les truismes du conformisme. Une anthologie qui détonne.
2018, Editions Bruno Doucey
À retrouver (entre autres) à la Bibliothèque des Champs Libres
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