Dans l’antre de la pénitence / Peter J. Tomasi, Ian Bertram

Inspirée par le mythe de la «Maison Winchester», célèbre curiosité architecturale réputée hantée en Californie, l’histoire relate la réalisation extravagante et démentielle du chantier de construction de la bâtisse.

Suite à la perte de sa fille et de son mari, le fils du célèbre inventeur de la carabine qui porte son nom, Sarah Winchester se lance dans la construction absurde d’un manoir. Un chantier sans fin guidé par la folie, les caprices étranges et les pulsions destructrices de sa commanditaire. Se pensant maudite, elle ordonne à ses ouvriers, pour la plupart journaliers, de construire un nombre incalculable de chambres, de portes et d’escaliers qui ne mènent nulle part qu’elle peut démolir sous l’effet soudain d’une crise. Persuadée qu’elle ne risque rien tant que le chantier ne s’arrête pas.

Les visions hallucinées et sanglantes de Tomasi proches d’un univers à la Poe ou Lovecraft sont idéalement retranscrites par le dessin de Bertram. Les traits ne sont pas sans rappeler le graphisme anguleux d’un Bézian ou celui faussement naïf d’un Sfar. Les couleurs sont vives et éclatantes et donnent une dimension psychédélique à ce conte horrifique qui en dit long sur la relation ambigüe de l’Amérique avec les armes.

Glénat Comics, 2017

À retrouver (entre autres) à la Bibliothèque des Champs Libres.

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