Publié sous forme de feuilleton entre 1909 et 1911 en Pologne, Etoiles Vagabondes procure le plaisir confortable des romans populaires et savoureux. Redécouvert grâce à cette traduction récente du yiddish, il offre une immersion dans une culture juive européenne aujourd’hui disparue.
Deux jeunes adolescents tombent amoureux malgré leurs différences sociales : tous deux sont fascinés par le théâtre, la musique et le chant et rêvent d’échapper à leurs familles.
Leybl est issu de la famille la plus riche de la bourgade ; Reyzl est la fille d’un modeste chantre. Ils fuguent avec la complicité d’une troupe itinérante de théâtre yiddish, début d’un parcours qui nous tient en haleine pendant près de 600 pages…
J’ai beaucoup aimé découvrir la vie des petites gens des communautés juives d’Europe centrale autour de 1900 et, dans la dernière partie du roman, leur vision de l’Amérique en débarquant à New York remplis d’énergie, de rêves de gloire et de bonheur.
La devise de Sholem Aleykhem, surnommé le « Mark Twain juif », donne le ton de ce roman fleuve :
« Que mon nom ne soit associé qu’avec des rires ou ne soit pas célébré du tout. » On y trouve en effet des rires mais aussi des larmes, des histoires gigognes, des maximes juives, des rebondissements sans fin et une galerie de personnages parfaitement campés du devant de la scène à l’arrière-plan de cette vaste fresque.
Le Tripode, 2020
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