Garçon au coq noir / Stefanie Vor Schulte

Une lecture où il faut accepter de lâcher prise pour entrer dans un conte à
l’inquiétante étrangeté, aux résonances médiévales et folkloriques, une quête
initiatique.


Il était une fois, dans une contrée lointaine, un garçon au coq noir et au regard
d’ange qui a vu l’horreur. Son animal effraie (ne serait-ce pas le diable?), son passé
effroyable et son intelligence hors du commun le placent d’emblée à l’écart. Il vit
dans un village peuplé d’individus crasseux aussi stupides que violents. Une contrée
où de mystérieux cavaliers noirs s’adonnent au rapt d’enfants. Une terre de
désolation qu’il va pouvoir quitter en suivant un peintre de passage, pour découvrir
enfin ce qui arrive aux enfants emportés….Martin, notre jeune héros singulier, a trouvé sa quête.


Roman d’initiation aux accents de conte fantastique, voir horrifique, Garçon au coq
noir a remporté le prix Mara Cassens du meilleur premier roman en Allemagne, ainsi
que le prix du Festival du premier roman de Chambéry.
Stefanie Vor Schulte, allemande, scénographe et costumière de formation, donne vie
à un univers saisissant et captivant, emprunt, on le sent, d’un folklore du fond des
âges et d’une symbolique très forte.
Les loups rôdent, le bouffon est un bourreau au coeur pur, la princesse une créature
monstrueuse à l’âme hideuse.


Un combat contre les âges obscurs, brut, merveilleux au sens médiéval du terme (
étonnant et surnaturel qui impliquait également un sentiment d’horreur) duquel
émergera la pureté. Oserez-vous entrer dans le conte?

Ewa B. (Bibliothèques de Rennes)

Ce document a également été évoqué lors du groupe de lecture “Des Livres et vous” (Bruz), en voici les avis des membres :

L’avis de Gérard C.

Si vous n’aimez les contes ne vous attardez pas, par contre, si vous les aimez, vous allez prendre plaisir à lire ce roman. Tous les ingrédients y sont : des moments drôles, des moments tragiques, de la magie (et oui, le coq parle et guide Martin) ; il y a des malfaisants qui enlèvent des enfants, et même une princesse vraiment pas sympathique, et tout cela dans un contexte très sombre de guerre d’épidémie et de famine, mais il est très difficile de ne pas s’attacher au pas de Martin.
L’écriture fluide et vive de l’auteure et en parfaite adéquation avec cette histoire et dès les premières lignes j’ai été pris par l’histoire de Martin, et n’ai pu lâcher le livre qu’à la dernière ligne.

À retrouver (entre autres) dans les Bibliothèques de Rennes.

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