Comment un adolescent se fait le porte-parole d’une médecine humainement pionnière, il y a un siècle, et parle de son histoire qu’il a tant de mal à évoquer devant ses camarades.
Livio, 17 ans, a choisi de faire un exposé devant sa classe de terminale sur les autodafés pendant la Seconde Guerre mondiale et particulièrement celui qui a touché le premier institut de sexologie au monde, fondé par le médecin juif allemand Magnus Hirschfeld (1868-1935), défenseur des minorités dites déviantes – surnommé « L’Einstein du sexe » – qui lutta pour l’égalité hommes-femmes et s’engagea à démontrer que l’homosexualité n’était ni un vice, ni une maladie mais une orientation innée afin d’en obtenir la dépénalisation ; le combat pour l’acceptation de l’autre comme l’affirmation de soi le rendit coupable d’avoir incarné « l’esprit non allemand ». A mesure que Livio avance dans sa présentation, l’intolérance enragée à l’égard de la communauté homosexuelle et de la différence passe au premier plan laissant presque à la marge le sujet historique de départ, devant le professeur, Mme Martel, circonspect sur la conduite à tenir, et une classe d’abord ennuyée, puis gênée et finalement divisée devant ce qui se révèle le coming-out d’un adolescent, consumé par « cette attirance dont il avait espéré qu’elle serait passagère », étouffé par le mensonge qu’est sa vie.
Flammarion, 2019
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