La montagne de l’âme / Gao Xingjian

C’est un peu un rituel de vacances : plus de temps disponible, c’est l’occasion de relire une oeuvre classique. Il est rassurant de constater à chaque fois que les « classiques » ne le sont pas devenus par hasard, ce sont dans leur grande majorité des textes qui traversent les années sans aucune difficulté. 

Bien sûr, rien à voir ici avec les « Quatre livres extraordinaires », les quatre grands romans classiques de la littérature chinoise, cependant même si ce roman n’a que vingt-cinq années d’existence, gageons qu’il sera encore lu pendant longtemps.
Publié en chinois en 1990, mais traduit en français seulement en 2000, il a valu à son auteur le prix Nobel de Littérature en l’an 2000. Après une longue carrière littéraire et artistique en République Populaire de Chine, Gao Xingjian a décidé de s’installer en France en 1988 et de rompre définitivement avec la République Populaire de Chine.
Composé de 81 chapitres rédigés de l’été 1982 à septembre 1989 entre Pékin et Paris, le texte alterne entre un voyage à pied dans la Chine profonde, à la recherche de la Montagne de l’Âme, et des dialogues du personnage principal avec des interlocuteurs souvent féminins. Cela donne matière à de riches introspections, tantôt existentielles, tantôt tournées vers le monde et sa marche complexe.
Le style verse souvent dans une prose poétique fluide, de nombreux poèmes parsèment d’ailleurs le texte. Parfois érudit, mais jamais ennuyeux, c’est un roman exaltant, profond, au souffle poétique formidable, émanation d’une quête personnelle et spirituelle hors-norme.
Signalons enfin que le traducteur sera présent à Rennes le 26 janvier prochain dans le cadre d’un cycle de conférences sur la traduction à l’Université Rennes 2.
Traduit du chinois

À retrouver (entre autres) à la Bibliothèque des Champs Libres.

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