Marre de lire des fantasy à base d’homme viril à l’air maussade qui broie du noir ? Le prieuré de l’oranger vous tend les bras !
Prenez une prophétie millénaire, rajoutez des dragons, une lignée de reines, des complots, des combats, et vous obtenez un pavé de 1000 (!) pages qui s’impose dans les cercles d’amateur.ice.s de SFF comme une nouvelle référence.
Sabran IX, dont les ancêtres ont régné sur l’Inys pendant mille ans, est pressée par ses sujets de donner naissance à une fille qui prendra sa succession. Pendant ce temps, Ead, l’une des suivantes de la reine, est en réalité en mission afin de la protéger: elle fait partie du légendaire prieuré de l’oranger, une société de mages. Sur un autre continent, Tané se prépare à passer une épreuve qui fera d’elle une dragonnière, le rêve de sa vie. Une menace millénaire est prête à resurgir, et elles ne le savent pas encore, mais elles possèdent à elles trois le moyen de prévenir le monde du danger…
Samantha Shannon réussit le tour de force de faire de chacune de ses héroïnes une personne à part entière, unique, et ce même les anti-héroïnes. Avec un roman aussi imposant, on court toujours le risque de voir trop de personnages et de s’y perdre rapidement; mais ici, on suit principalement le trio d’héroïnes que forment Tané, Ead et Sabran.
Injustement comparé à Game of Thrones comme quasiment toutes les parutions SFF de ces dernières années, le Prieuré de l’Oranger suit sa propre voie et nous offre un renouveau en matière de fantasy. Dans son approche des dragons, il me rappellerait plutôt la série fleuve des années 80 “Lancedragon” de Margaret Weis et Tracy Hickman, ou celle de la “Ballade de Pern” de Anne McCaffrey qui a commencé dans les années 60, tous deux grands classiques de la fantasy/science-fantasy.
2020, De Saxus
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Je l’avais tellement aimé (emprunté à la bibli) que je n’avais pas d’autres choix que de me l’acheter ! Maintenant il trône fièrement sur mon étagère, sa belle couverture face au canapé. Un anti-stress à lui tout seul (même si la fin n’est pas forcément ce que je préfère).
Personnellement je l’aurais bien vu sous forme de duologie. Il est bien développé jusqu’aux deux tiers mais il s’enchaîne un peu trop rapidement dans la dernière partie, mais c’est peut-être parce que je suis habituée à des séries longues ! Merci pour ton retour en tout cas 🙂