En 2008, une découverte dans la grotte de Denisova, dans les montagnes de l’Altaï au sud de la Sibérie va bouleverser et renouveler nos connaissances sur l’immense puzzle de l’histoire du peuplement de la terre en identifiant une nouvelle branche du groupe ancestral Homo heidelbergensis.
Jusqu’à lors nous ne connaissions que deux de ces branches, les Néandertaliens et les Homo sapiens dont l’humanité actuelle est issue. Cette découverte d’artefacts et d’ossements datés sur une période comprise entre -30 000 et -40 000 ans, met donc en évidence l’existence d’une troisième branche. De l’homme de Denisova, il ne nous est parvenu qu’une phalange, un orteil et deux dents ; suffisamment en tout cas pour que le généticien Svante Pääbo réussisse à en séquencer l’ADN, grâce aux progrès de la paléogénétique. Comme les Néandertaliens, les Denisoviens ont disparu progressivement pour laisser place à Homo sapiens, qui finira par coloniser la terre en quittant son territoire originel de l’Afrique de l’est, il y a plus de 60 000 ans. Disparus ? Pas totalement car ces deux espèces d’hominidés continuent d’exister de manière infime au sein de notre ADN du fait d’hybridations et d’échanges génétiques.
Catalogue de l’exposition organisée par la Rmn-Grand Palais et le Musée national de Préhistoire du 1er juillet au 13 novembre 2017, mais bien plus encore, “Le troisième homme” nous offre un condensé des connaissances scientifiques sur le Paléolithique de l’Altaï, les derniers Néandertaliens de l’Europe Atlantique, ainsi que des éclairages sur la fin du Paléolithique moyen et les prémices du Paléolithique supérieur.
En deux mots : addictif et fascinant.
Les éditions Rmn-Grand Palais – 2017
À retrouver (entre autres) à la Bibliothèque des Champs Libres.
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