1868, pendant la révolution culturelle. Bstan Pa, l’ancien peintre officiel du Dalaï-Lama devenu ennemi du peuple est emprisonné par de jeunes gardes rouges.
Pour dépasser les violences physiques et psychiques qu’il subit, Bstan Pa va se réfugier dans ses souvenirs.
Il se souvient qu’âgé de 7 ans, tandis qu’il dessine, il croise le chemin d’un maître de la peinture bouddhique, Snyung Gnas, qui va l’initier aux codes de l’art pictural sacré dans le monastère de Drepung.
Pendant que le peintre déroule le fil de sa vie avec des moments essentiels comme la recherche du 14ème Dalaï-Lama, il nous ouvre l’accès à la connaissance de son art subtil et raffiné où se mêlent l’harmonie, la nature, la beauté, la sagesse, la méditation et le bouddhisme.
Il nous raconte sa dévotion et son total engagement dans son art comme lorsqu’il prépare un pigment pour obtenir la lumière, la matière, la couleur la plus pure.
Et c’est le retour brutal à la réalité de son enfermement, à la violence, à la destruction.
Cette alternance entre les souvenirs du vieux peintre et le temps de la révolution met davantage encore en évidence le rythme lent comme suspendu du Tibet traditionnel conté avec érudition par Dai Sijie.
Gallimard, 2020.
A retrouver (entre autres) dans les bibliothèques de Rennes.
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