Un réquisitoire pour enrayer la désinformation de nos concitoyens sur les crimes écologiques et notre fin inéluctable…
La reine du polar, médaillée du CNRS, dresse la très longue liste des menaces gravissimes de toutes sortes qui pèsent sur notre monde vivant, mais aussi des actions existantes ou des innovations en cours, de tout ce qui émet des gaz à effet de serre, à la suite de la COP 24 où il n’a nullement été tenu compte du dernier rapport du GIEC sur le climat. Elle brosse un tableau apocalyptique proche de la mouvance « collapsologique », appelle à un changement radical de notre mode de pensée, de production et de vie.
Elle ricoche de sujet en sujet, de thème en thème (hydrogène, plastique, panneaux photovoltaïques, sucre, glyphosate, asperges, chocolat, soja, orangs-outans, algocarburants, Coca-Cola, protoxyde d’azote, ammoniac – cause des pluies acides qui détruisent les éléments nutritifs du sol – additifs nitrités des charcuteries, méthylmercure, océans, glaces, permafrost, Gulf Stream, énergies renouvelables), tous indispensables en déversant un flot de données, chiffres, termes techniques sans chapitre avec pour seules respirations, les dialogues avec son « petit appareil dictatorial », « censeur d’écriture intégré » (CEI) pour lui éviter des digressions, hors-sujets ou le langage familier.
En réduisant drastiquement notre consommation de viande pour réduire l’empreinte carbone, en n’achetant que des produits de l’agriculture biologique, en ne consommant plus de « biocarburants », nous sommes à même d’affaiblir le lobby agroalimentaire et celui de la pétrochimie qui produit des pesticides dévastateurs. De même, en réduisant l’usage de nos voitures, en cessant d’acheter de nouveaux véhicules, nous porterions un coup très rude au très polluant lobby automobile. En restreignant nos achats de vêtements ou nos achats en matériel informatique mais aussi en manifestant et en utilisant notre bulletin de vote pour élire des candidats déterminés qui soient indépendants et non à la merci des lobbies. Le déversement des engrais et des pesticides en excès dans les élevages intensifs absorbe la quasi-totalité de l’eau de la planète, cause de l’érosion des sols, de l’épuisement du phosphore vital, non renouvelable.
En agissant tous ensemble sur la consommation de viande, nous épargnerions ainsi à la terre le tiers des gaz à effet de serre, rendrions inutile la déforestation, nous lutterions contre les pesticides et la pollution des eaux et rendrions à l’humanité la quantité d’eau qui lui est nécessaire, les sols dont elle a besoin pour se nourrir.
Flammarion, 2019.
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