My favorite things : les albums préférés des bibliothécaires musicaux (extrait)

Chaque semaine depuis la fin mars, le blog mediamus ouvre ses colonnes aux bibliothécaires musicaux leur permettant de partager et faire connaître leurs meilleurs albums de tous les temps. Il y a quelques jours, j’ai participé à cet exercice tout autant périlleux que motivant. Vous en trouverez un condensé ci-dessous.

Een rondje Holland / Ex Orkest (The Ex) / 2001 / Ex records

J’ai fait la connaissance de The Ex grâce à Yann Tiersen qui reprenait Kokend Asfalt (State of shock) dans ses concerts électrifiés post-Amélie Poulain. Je trouvais cette chanson pleine d’une énergie politique salutaire. Quand j’ai découvert que la chanson originale avait aussi été enregistrée par ce groupe hollandais avec un orchestre de cuivres (il se trouve que je suis tromboniste), j’ai tout fait pour me procurer l’album. Du punk DIY avec des oreilles ouvertes à 360 degrés vers les autres musiques, un discours politique sans ambiguïté et une fougue infatigable depuis 1979 !

Les albums de The Ex (pas celui-là car difficilement trouvable) sont à retrouver (entre autres) à la bibliothèque des Champs Libres

Imafa / Akosh S. Unit / 1998 / Barclay

La légende raconte que les musiciens de Noir Désir auraient découvert Akosh Szelevényi alors qu’il jouait dans la rue. Sans nul doute, la musique atypique du saxophoniste / clarinettiste a pu bénéficier de l’aura du groupe bordelais pour se faire connaître d’un public non coutumier du free jazz, des musiques improvisées. Dans Azertis, Akosh nous donne un condensé de ce qu’est sa personnalité musicale. Montant peu à peu vers une certaine incandescence (amenant même peut-être à une transe à rapprocher de ce que peut provoquer la techno), ce morceau est un pour moi un hymne à la vie dans un monde tourmenté.

Salem tradition / Christine Salem / 2013 / Cobalt

Avec sa voix profonde et son charisme sur scène, Christine Salem apporte un supplément d’âme au maloya réunionnais, ce genre musical jadis (enfin dans les années 50 ça reste récent) interdit par l’état français et désormais inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Ça se découvre, ça se vit si possible en live, ça s’écoute sans forcément avoir besoin de beaucoup de mots pour y prendre goût.

À retrouver (entre autres) à la bibliothèque des Champs Libres

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Vous pouvez aussi jeter une oreille aux autres contributions des bibliothécaires musicaux sur le blog “mediamus” ici :

Amandine Minnard (Toulouse)

Sophie Cornière (Saint-Sever / Rouen)

Arsène Ott (Strasbourg)