Roman d’une rare intelligence, Petite sœur, mon amour dévoile, sans l’ombre d’un jugement mais avec une grande justesse, une société fourvoyée et noyée dans les apparences, la concurrence et la vengeance.
Joyce Carol Oates procède une nouvelle fois à la dissection d’une Amérique du Nord égarée au moyen d’un fait tristement réel et célèbre, l’assassinat d’une jeune mini-miss vedette à la fin des années 90. Elle explore la psychologie des personnages, recompose et s’approprie les pensées du grand frère de la jeune défunte condamné à l’errance mentale, en utilisant le roman comme un objet de confessions, un support autobiographique.
L’histoire est désagréable, parfois inhumaine, mais addictive, la brillante autrice nous coince et nous éprend par sa verve et son acuité sur le monde, la famille, le capitalisme. C’est incroyable.
Être humain, c’est ne pas être “liquide”, mais défini par un système de parenté qui fait que vous avez des devoirs à remplir, des responsabilités à assumer, et que vous serez puni/récompensé en conséquence.
2010 – Philippe Rey
À retrouver dans les bibliothèques de Clôteaux-Bréquigny, Maurepas, Bourg l’Evesque et Lucien Rose.
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Un de mes romans préférés de l’auteure !