Pochettes [Vinyles] Surprises : version en ligne #1

« Pochettes [Vinyles] Surprises : ramène tes faces A et B ! »  est un rendez-vous mensuel qui se déroule sur le pôle Musiques de la Bibliothèque des Champs Libres. Dans cet atelier, chacun (lecteur et bibliothécaire) apporte un vinyle de son choix issu de sa collection personnelle ou celle de la bibliothèque pour une écoute collective et conviviale.

Depuis novembre 2019, la bibliothèque prête des disques vinyles : des nouveautés, des albums sortis uniquement en vinyles, des artistes programmés dans les festivals locaux, des disques de labels rennais, des rééditions récentes d’albums incontournables dans presque tous les genres et quelques curiosités (250 à 300 titres en tout). Ce 9 avril devait se tenir le rendez-vous mensuel. Nous ne nous laissons pas abattre et vous proposons un P[V]S virtuel afin de retrouver les vinyles préférés de nos lecteurs (et de vos bibliothécaires). Au vu du contexte, il semblerait que la sélection soit d’inspiration « feel good » et BOF… mais pas seulement ! Merci à tous nos participants d’avoir joué le jeu.

Le choix d’Armand (Bibliothèque des Champs Libres) :

Les Frères Souchet, Sailor blues, Smoking Hell Records SHR-001, 2011.

Freres-Souchet-Sailor-Blues-CD

Les Frères Souchet, c’est sous un autre alias deux des trois membres de Mama Rosin : Cyril Yeterian et Robin Girod. Créé en 2007, Mama Rosin rejoue à sa sauce les musiques cajun-zydeco de Louisiane avec pas mal d’épices rock’n’roll. Il sort des disques chez Voodoo Rhythm (l’excellent label du Reverend Beat-Man) et sur leur propre label Moi j’connais (tout aussi recommandable). Cyril Yeterian oeuvre aussi dans le duo Cyril Cyril, passé aux Trans en 2018.

C’est au Grand Soufflet que j’ai vu Mama Rosin (qui dit musique cajun dit accordéon) en 2012. Le groupe a honoré sa très bonne réputation scénique. Une grosse énergie rock/rhythm’n’blues avec des instruments acoustiques et une voix débraillée.
J’ai pu leur acheter le vinyle des Frères Souchet en sortie de scène (et me le faire dédicacer au passage). C’est un projet moins connu et plus varié, le disque s’écoute comme une musique de film, il nous plonge dans une ambiance rétro très prenante et la photo de pochette en noir et blanc y contribue.

Deux mises en image réussies :

et

Pour ceux qui aiment ces univers rhythm’n’blues/caraïbes/rétro, je recommande au passage les disques de l’Australien C.W. Stoneking.

Armand

Le choix de Stéphane (Bibliothèque des Champs Libres) :

r-1242423-1350253260-4055.jpeg

Babylon’s burning. The Ruts, The crack. Virgin Records, 1979.

Non ! Je ne m’appelle pas Tony et je n’ai pas pris l’accent cockney pour faire « style » mais cette vidéo était parfaite pour illustrer mon coup de cœur. Ce single, Babylon’s burning donc, fut avec Jah war, issu de The crack, leur premier album sorti en 1979, le fer de lance du groupe de punk anglais d’inspiration reggae The Ruts. Retenez vos mollards (ce n’est vraiment pas le moment !) car le succès fut éphémère. Le chanteur mourût d’une overdose un an plus tard. Ce morceau condense en deux minutes toute l’énergie punk qu’il est parfois bon d’extérioriser (oui là vous pouvez y aller !). Ce groupe a inspiré un grand nombre d’autres tels que Bad Brains, Black Flag ou Fishbone. Il s’est ensuite aventuré, sous le nom de The Ruts D.C., sur les landes brumeuses du dub avec notamment le sorcier anglais du genre Mad Professor. L’album The crack est disponible à la bibliothèque des Champs Libres en disque compact.

Stéphane

Le choix de Flora, Antoine et Léon :

161156

Noon by Eric Serra. Original motion picture soundtrack Léon. WaxWork Records, 2016.

Il s’agit du premier extrait du double LP de la bande originale du film Léon de Luc Besson sorti en 1994 avec Jean Réno et Natalie Portman. La musique est composée par Eric Serra.

Flora, Antoine & Léon

Le choix de Patrice :

51xsqyijxhl._sx466_

These foolish things (remind me of you). Solo Monk, Thelonious Monk. Columbia Records, 1965.

Patrice souhaite mettre en avant le standard de jazz « These foolish things (remind me of you) » écrit par Eric Maschwitz (Holt Marvel) et composé par l’anglais Jack Strachey et l’américain Harry Link en 1936 utilisé 10 ans plus tard pour un film qui n’a pas connu un succès planétaire « À chacun son destin » (To each his own) avec l’une des actrices en vogue de l’époque Olivia De Havilland. Ce morceau est aussi la BO du film Daddy Nostalgie de Bertrand Tavernier par le pianiste Jimmy Rowles. Il suffit de faire une recherche sur youtube pour s’apercevoir que ce standard connaît pléthore de versions (Billie Holiday, Lester Young, Frank Sinatra, Patachou, Sarah Vaughan, Chet Baker, James Brown, Bryan Ferry…)

Cet album de Monk possède le double avantage d’avoir un autre standard apprécié par Patrice : Everything happens to me écrit par Tom Adair et composé par Matt Dennis en 1940. Enregistré une première fois pour le Tommy Dorsey Orchestra avec Frank Sinatra au micro, il fut popularisé entre autre par Chet Baker.

https://www.francemusique.fr/player/export-aod?content=5ddf860b-adc8-4b36-877c-b37de66e3b7f

Pour les amateurs de jazz et de blues : Jazz on the tube !

Patrice

Le choix d’Hadrien :staplesingers-letc2b4sdoitagainf

Let’s do it again. The Staple Singers. Original motion picture soundtrack Let’s do it again. 1975.


« J’ai écouté la BO du film Let’s Do it Again (je ne l’ai pas vu mais ça a l’air d’être de la blaxploitation avec Bill Cosby en guest star). C’est chanté par les Staple Singers et composé par Curtis Mayfield.
De la musique douce et plutôt groovy donc. J’espère que cela vous plaira. »

Hadrien

Le choix de Benjamin :

71r2b-faueql._sx425_

Holding out for a hero. Bonnie Tyler, Original motion picture soundtrack Footloose. Columbia Records, 1984.

« Pour ceux qui ne connaissent pas Footloose, il y a le passage dans les gardiens de la galaxie 1 où Star Lord explique à Gamora ce qu’est Footloose. Ça vous refera une compil de morceau a écouter si vous revoyez le film 🙂
Le morceau Footloose de Kenny Loggins était aussi très tentant pour cette vidéo mais il est déjà connu de tous. Désolé, la vidéo bouge un peu parfois mais c’est parce que je danse !  J’espère que ça fera également bouger vos popotins. »

Benjamin

Le choix de Sarah G. (Bibliothèque des Champs Libres) :

neil_young_1410183783_crop_550x550

On the beach. Neil Young, On the beach. Reprise Records, 1974. (2016 remaster)

 » Difficile de choisir un seul titre en plein confinement quand on passe nos journées à écouter de la musique. Mais puisqu’il faut en sélectionner un, écoutons un morceau de Neil Young, On the beach, issu de l’album éponyme sorti en 1974. Alors oui, ce n’est pas l’album ni le titre le plus joyeux de la monstrueuse discographie du Loner, mais on se laisse emporter par le rythme lent et lancinant de cette chanson où Neil Young nous parle si bien de solitude. Une bonne occasion pour évoquer le site internet du chanteur et musicien « Neil Young Archives » qui en cette période de confinement mondial a mis à disposition du public toutes ses archives gratuitement. On y retrouve l’intégralité de sa discographie, les textes de ses chansons, des films… Bref, de quoi nous occuper, en attendant de pouvoir retourner se promener sur la plage… « 

Sarah

Le choix d’Anaïs :

r-4709516-1388290609-2767.jpeg

YMCA. Cruisin’, Village People. Casablanca Records, 1978.

Anaïs aime Bashung, Sólstafir et la moustache de Glenn Hughes. Elle était une lectrice assidue de la revue Hard rock magazine et une utilisatrice fidèle du piano numérique sur le pôle musique de la bibliothèque des Champs Libres. Elle est aujourd’hui infirmière psy en Suisse. Ne l’applaudissez pas à 20h car même si la démarche est sincère, elle préfère plutôt que vous restiez bien sagement à la maison à écouter vos vinyles.

Anaïs

La plupart de ces albums sont à retrouver en disques compacts ou vinyles à la Bibliothèque des Champs Libres.

La suite jeudi prochain…