Comme Michel Houellebecq, Patrick Modiano est un écrivain à l’élocution chaotique, qui a “décidé d’écrire parce qu’il y a quelque chose qui cloche, sinon il se contenterait de vivre”, comme il l’affirme dans un récent entretien radio.
Cette fois-ci, le Nobel de Littérature 2014 s’attache à sonder les rêves et les souvenirs qui viennent hanter les esprits des hommes lorsqu’ils ont atteint un certain âge.
Dans une langue toujours aussi travaillée, il distille un récit fascinant, où on plonge en apnée dans un univers fictionnel envoûtant, les noms des personnages résonnant tels les balises énigmatiques d’un passé enfoui. On se promène dans le Paris des années 60, l’été, et brusquement on a envie d’aller dénicher des romans de cette époque, rien que pour mieux s’imprégner de cette atmosphère ouatée et mystérieuse.
C’est un roman court mais brillant et dense :
“Mille et mille sosies de vous-mêmes s’engagent sur les mille chemins que vous n’avez pas pris aux carrefours de votre vie, et vous, vous avez cru qu’il n’y en avait qu’un seul”.
2017
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