Ce pays qu’on appelle vivre nous parle de liberté, d’amitié, d’amour, de résistance et d’espérance.
Ariane Bois retrace un épisode peu glorieux de l’histoire de France dans un roman d’amour et de résistance au sein du camp des Milles.
Le Camp des milles est un camp d’internement français situé près d’Aix, où se trouve Léo Stein, caricaturiste juif allemand qui a fui l’Allemagne Nazie.
Dans ce camp, il côtoie d’autres intellectuels de l’époque comme Max Ernst. Il y fait aussi la connaissance de Margot Keller, jeune française juive investie dans le comité d’aide aux réfugiés de Marseille. Margot tente d’aider Léo et d’autres personnes internées au camp mais aussi des femmes et des enfants parqués dans des hôtels marseillais.
En aidant Léo dans ses démarches administratives pour fuir à l’étranger, une histoire d’amour va naitre entre eux.
Ce récit d’internement est différent des récits de camp de concentration car aux Milles on ne travaille pas, on attend et c’est le désœuvrement qui est le plus dur à supporter même si le camp est aussi un lieu de création car beaucoup d’artistes y sont passés et qu’il abrite même un théâtre.
Ce roman est très documenté, l’autrice y insert des extraits de textes officiels. Et, outre les intellectuels de l’époque, Ariane Bois nous livre une fiction très réaliste en y insérant des personnes qui ont vraiment existé, un gardien, un pasteur et des diplomates étrangers quoi ont sauvé de nombreuses vies.
Ce très beau roman incarné n’est pas sans rappeler “Elle s’appelait Sarah” dans la dénonciation de l’action française dans la déportation.
Plon, 2023
À retrouver (entre autre) dans les Bibliothèques de Rennes.
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