La narration à la deuxième personne et la construction du roman constituent un tour de force pour ce beau premier roman.
Le Caire dans les années 80, Tarek médecin comme son père, vit avec plusieurs femmes : sa mère francophile, sa sœur Nesrine, Fatheya la domestique gardienne des secrets et Mira son épouse discrète. Quand Tarek décide d’ouvrir un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam, il fait la connaissance d’Ali, jeune homme libre dont il va faire son assistant. Mais très vite la rumeur enfle et Tarek finit par s’exiler à Montréal
Le narrateur s’adresse à Tarek pour raconter ce qu’il sait de lui et ce n’est que dans la dernière partie du roman que l’on découvre son identité. Je me suis fait surprendre par ce roman tendre et délicat.
Ce document a également été évoqué lors de la rencontre du groupe Des livres et vous, à Bruz. Voici les avis :
L’avis de Claire L.
Le style est remarquable, la construction intelligente, subtile. J’ai beaucoup apprécié ce roman, ses personnages et le contexte égyptien.Un roman tout en délicatesse où les ressentis l’emportent sur le tout explicite. A lire !
L’avis de Jacqueline V.
Le destin d’un homme médecin va basculer lorsqu’il décide d’ouvrir un dispensaire dans un quartier défavorisé du Caire. L’histoire se déroule dans le contexte politique et social des années 1980 à 2000 et dans une famille bourgeoise. Le narrateur s’adresse au personnage principal, le médecin, en le tutoyant ce qui peut gêner le lecteur au début. Mais il faut persévérer ! On découvre qui est le narrateur après plus de la moitié du roman.
A travers la vie de ce personnage principal, la question de l’homosexualité masculine en Égypte est abordée. L’écriture est claire et la lecture est facile. C’est un premier roman réussi.
Philippe Rey, 2023
À retrouver (entre autre) dans les Bibliothèques de Rennes.
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Je l’ai fini hier soir… Sublime !