Comment cuire un ours / Mikael Niemi

Kengis, 1852. Kengis est un village tranquille, où l’alcool coule à flot dans l’entretien d’une misère manifeste. Lorsqu’une jeune fille est trouvée morte, c’est sans équivoque que le coupable désigné s’avère être… un ours.

Pourtant, le pasteur du village, seul érudit d’une population décadente, n’est pas de cet avis. Accompagné de Jussi, un jeune lapon qu’il a pris sous son aile, il part à la quête de l’assassin, qui n’est autre qu’un homme, l’animal le plus dangereux qui soit.

Comment cuire un ours est un roman qui brille par son lyrisme. Il dépeint d’une façon quelque peu acerbe une époque méconnue, décortiquant les mœurs d’une population précaire. Difficile de le hisser au rang de polar quand l’enquête n’est que prétexte à imaginer la vie de Lars Levi Laestidius, prêtre luthérien connu pour ses positions radicales. Le personnage de Jussi occupe en outre une place centrale dans le roman, attirant sur lui une profonde pitié renforcée par l’innocence du jeune adolescent. A la fois cru et bouleversant, Comment cuire un ours est un véritable bijou qu’on ne saurait limiter à un seul genre littéraire.

Stock, 2020

À retrouver (entre autre) à la bibliothèque des Champs libres

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