Crépuscules au pluriel : 8 voix pour dire la survie, l’exil, le désespoir, dans une géographie et une époque incertaines.
Auteur : Joël Casséus
Editeur : Le tripode
Roman sans nom de personnages ni de lieu ; il est parfois déstabilisant de se projeter dans le personnage qui parle.
Histoire d’un impossible avenir même avec l’arrivée d’une naissance qui ne donne aucun espoir de vie meilleure. Microcosme d’une société de réfugiés dans un champ de métal où la guerre est à proximité, où l’indifférence règne entre les exclus et l’autre monde. La page de couverture, énigmatique car indéchiffrable, est représentative du contenu du roman : des lettres tordues ne formant aucun nom.
Roman noir à lire quand le temps est beau et le moral au beau fixe . Ce qui m’a accroché à l’histoire c’est l’écriture, singuliére, poétique, ce monde décrit comme un conte, hors du commun pour décrire les fragilités humaines.
Dystopie, conte ? En tout cas un grand texte à découvrir !
En 160 pages, Joël Casseus, d’une langue fertile et poétique, captive et fait entendre les voix fragiles des exilés de partout. Un récit qui remue, tant par sa maîtrise que par son empathie.