Inauguration de l’ennui / Guillaume Siaudeau

Hymne du quotidien et confidences ensoleillées, Inauguration de l’ennui enfonce les portes du prosaïque. Guillaume Siaudeau, à la discrète présence, révèle alors une esthétique du banal, presque dans une forme ascétique. Le surgissement d’un arrière-monde, la dérobade d’un temps.

Guillaume Siaudeau nous fait l’aveu de plurielles et belles considérations sur la poésie « qui ne connaît ni rareté, ni pénurie. Elle est accessible à tous, il n’y a qu’à se servir ». À l’aide d’une plume parfois mélancolique sans pour autant verser dans le pathos, l’auteur partage un recueil chatouillant des motifs banals tantôt énigmatiques à l’incroyable pouvoir évocateur. Au fond, Siaudeau s’empare et s’approprie, pour notre plus grand plaisir, le quotidien de temps à autre navrant, lassant, celui d’une Emma Bovary découragée. Abandonnant le confort d’un passé nostalgique, l’auteur créé ainsi un espace vivant où chacun·e est libre d’y composer son itinéraire, d’y promener son ennui.

Une citation contre l’ennui ?

Au prochain ennui mortel
tournez en rond

Éditions Alma, 2018.

À retrouver à la Bibliothèque des Champs Libres.

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