Sans aucun doute un des premiers romans les plus remarqués de la rentrée littéraire, qui, s’il n’a pas fait l’unanimité critique, n’a jamais laissé indifférent…
La narratrice (à la fois candide et plus mûre que son âge) vit avec son frère Gilles un accident traumatique, qui vient bouleverser son quotidien pourtant déjà terrifiant entre un père ultra-violent et une mère inexistante.
Mais le côté puissant et simple de l’écriture créé un univers fascinant dans une ambiance à mi-chemin entre le roman d’adolescence, le huis-clos en zone pavillonnaire (avec les quelques percées parfois salvatrices mais toujours dangereuses vers l’extérieur : dans les vallons, chez les voisins, dans la forêt), le roman social made in Belgique, le conte fantastique et le thriller…
En filigrane apparaît une critique forte de la violence du père mais enveloppée par le regard doux et extra-lucide des enfants, qui se construisent autant que possible dans leur relation fraternelle.
Pour ma part, ce fut un réel plaisir de lecture de me confronter aux multiples tensions qui traversent le texte tout en le dotant de questionnements très justes et d’une intrigue prenante !
L’Iconoclaste, 2018
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