A la conférence de Charlie Hebdo, tout le monde parle de Houellebecq, puis des banlieues. Tignous dit que l’état les a abandonnés et a fabriqué des islamistes et des délinquants; Bernard Maris s’insurge. Lançon montre un livre de jazz à Cabu, quand les tueurs arrivent…
Philippe lançon ne cherche pas à expliquer l’attentat. Il écrit sans pathos, sans complaisance pour lui-même, ce qui n’empêche pas l’émotion. Philippe Lançon reçoit une blessure de guerre dans un pays en paix.
Une lecture saisissante sur des faits presque oubliés, outre le moment de terreur, de révolte, d’incompréhension, on oublie trop souvent l’après, la reconstruction des corps et de l’intime et surtout la conviction qu’il faut vivre malgré tout .
Gallimard, 2018
À retrouver (entre autres) à la médiathèque Pré en bulles de Nouvoitou
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A expérience unique, ouvrage unique! Magistral journal de deuil, bouleversant et lumineux – impressionnant par la rigueur clinique d’une reconstruction après dix-sept interventions chirurgicales, greffe d’os et de peau que la Faculté appelle « lambeau » – d’un témoin, victime et reporter d’un carnage (l’attentat contre Charlie-Hebdo) et sur ceux qui l’ont sauvé avec des portraits vibrants de présence, des scènes vigoureuses et parfois cocasses où le détachement de son ironie fait barrage à la dissolution de l’être. Escorté par ses lectures de Kafka, Proust et les cantates de Bach, un homme a ressenti profondément son caractère mortel en ayant le sentiment fragile de survivre à cette sensation ; il cherche à établir autant que possible une continuité entre ce qu’il est devenu et ce qu’il était avant et l’écriture lui permet cette continuité.