Histoire d’origines et de filiation depuis six générations, où, héritier de toute une dynastie de médecins (Antoine Constant Danyau 1803-1871, Philibert Joseph Roux 1780-1854, Jules Marie Edme Bucquoy 1829-1920, Alexis Boyer 1757-1833, autant de chirurgiens, d’accoucheurs, d’épidémiologistes), à commencer par ses deux grands-pères éminents, le neurologue Raymond Garcin et le pédopsychiatre Clément Launay.
Ces médecins se targuent moins d’être des techniciens que des représentants d’une médecine humaniste, guidée par l’écoute et la compassion, qui vivaient leur mission comme un sacerdoce. Chauffard, qui opère à Broussais, a soigné un pauvre bougre qu’il a présenté à son entourage comme « un très grand malade, le plus grand poète catholique du siècle », Paul Verlaine. Venu de la Martinique, chassé par l’éruption de la montagne Pelée, Raymond a fait son internat dans les conditions dantesques des tranchées. Il a donné son nom (le « syndrome Garcin ») aux premiers signes d’un trouble neurologique, annonciateur de la paralysie des nerfs crâniens.
Les parents de l’auteur se sont chacun écartés des maladies et des mandarins. A distance des hôpitaux, l’éditeur et la restauratrice de tableaux ont apporté d’autres consolations à leurs prochains, sans renier leurs lignages en pratiquant la chirurgie artistique. A la façon d’un chirurgien, Jérôme Garcin ligature par une plume élégante et fluide une mémoire familiale, littérature et médecine réunies.
2018
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