Les rêveurs / Isabelle Carré

Dans un roman d’apprentissage, conçu pendant sa jeunesse, aux forts accents autobiographiques, l’actrice se remémore le passé douloureux, touchant d’une fille sauvée par le théâtre, l’histoire d’une famille atypique, bourgeoise, anticonformiste et déglinguée dans un décor des années 1970.

La séparation des parents – le père styliste préfère les hommes – crée des blessures, fragilise la mère, anorexique, sculptrice sous le pseudonyme d’Agatha Link, mais la vie continue avec la fratrie, les flirts, les premiers cours de théâtre. C’est en essuyant les échecs d’une vie qui n’était pas la sienne – celle de devenir danseuse et championne de twirling – qu’Isabelle deviendra véritablement elle-même. Le jour, où après une tentative de suicide à quatorze ans, elle rencontrera la superbe Romy Schneider dans Une femme à sa fenêtre sur le petit écran de l’hôpital des Enfants malades. Ce jour-là, l’auteur, paradoxalement enfermée, prendra sa liberté, s’inscrira dans une école de théâtre, « acceptera que ça déborde » – pour devenir ce qu’elle est : « personne » et tout le monde à la fois. Avec une grâce d’écriture à l’image de la comédienne pour lier réel et imaginaire, elle universalise ses doutes, ses peurs et nous rappelle en convoquant Baudelaire, Cioran ou Nerval que l’on ne connaît jamais vraiment les personnes que l’on aime.

2018

Vous pouvez retrouver la vidéo sur Youtube :

 

 

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