Elle est vietnamienne née au Laos, elle vit à Paris où elle est venue à l’âge de quatre ans avec ses parents et son frère, elle est photographe, elle est libre. Au décès de sa grand-mère elle retourne à Savannakhet avec sa mère et son frère. Elle retrouve son grand-père et à son contact va redécouvrir qui elle est.
Auteur : Loo Hui Phang
Editeur : Actes sud
Ce roman est un coup de cœur. D’une écriture fluide, poétique, sans détour, Loo Hui Phang narre le parcours intime de son héroïne, qui peut-être lui ressemble, dans ce Laos qu’elle a laissé loin derrière elle. Sa relation avec son grand-père et ce qu’elle lui permet de comprendre d’elle même, sont des moments savoureux. Ce voyage quasi initiatique va lui révéler que le seul lieu qui lui appartient est « le périmètre de sa peau », sans regret, comme une vérité, une richesse. Sa façon de décrire ses rapports aux hommes, souvent crue, jamais vulgaire, affiche une sensualité assumée par une féministe convaincue.
Un premier roman pour Loo Hui Phang sur la quête d’identité ou plutôt des identités – ici française, vietnamienne et laotienne – qui confronte deux exils, celui d’une sœur et d’un frère, et deux mondes, celui d’une société française libérale et celle d’une famille vietnamienne traditionnelle inspirée par les préceptes de Confucius ; également deux regards différents sur la liberté.
Le texte est court, le style rapide avec souvent des phrases brèves
La narratrice décrit bien le deuil, l’exil, le retour aux origines et sa liberté sexuelle.
Pour parler de son corps et de ses désirs, elle formule des suggestions pudiques, sensorielles et poétiques.
Le sujet est d’actualité mais je n’ai pas toujours eu plaisir à lire. Les phrases courtes, incisives, hachées ne m’ont pas permis d’être intéressée par l’histoire.
