Un disque beau et étrange à la fois construit sur des boucles atemporelles et atmosphériques. On ne sait pas trop à quelle période on se trouve, musique antique, médiévale ou futuriste ? On ne sait pas trop où on se trouve, rivière, banquise, lac turquoise de Patagonie ou jardin des Hespérides ?
Des boucles mélodieuses de flûte ou d’orgue jouée au synthétiseur, une basse ronflante, des sonorités qui prêtent aux voyages comme le mât d’un bateau qui grince, des choeurs parsemés tout du long de l’album et en conclusion quelques touches délicates de piano.
D’origine syrienne, palestinienne, jordanienne et libanaise, Faten Kanaan est née en Allemagne, a vécu entre l’Europe et le Moyen-Orient avant de partir étudier aux États-Unis. On comprend mieux pourquoi les frontières musicales, géographiques et temporelles s’effondrent chez cette compositrice de formation classique (conservatoire de piano) basée aujourd’hui à Brooklyn et férue de musique répétitive, folklorique, post-minimaliste et de bandes originales de films. Un album tout en zénitude qui invite au voyage, à la méditation et qui fait beaucoup de bien aujourd’hui.
Fire Records, 2020.
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