Pour compléter notre article sur les liens entre jeux-vidéos et arts, petite sélection de quelques titres à emprunter dans vos médiathèques préférées.
Parfois sources d’inspirations, parfois adaptés d’œuvres, nous vous proposons de décrypter qui du jeu ou de l’œuvre est arrivé en premier (l’œuf et la poule version geeks !).
On se permettra tout à fait subjectivement dans certains cas de vous conseiller l’une des versions, ou d’en vous déconseiller une autre.
Les jeux-vidéos adaptés dans d’autres formats (le best-of ? pas sûr!)
Ici, c’est le jeu-vidéo qui a inspiré d’autres œuvres ultérieurement, ou dont les personnages ont été adaptés.
Impossible de tout citer – des listes existent par ailleurs sur le web – mais voici quelques titres qui nous ont marqués, pour le meilleur ou pour le pire.
Et pour le fun, on ne sépare pas le bon grain de l’ivraie, à vous faire votre propre expérience 😉
Les œuvres qui ont inspiré les jeux-vidéos
Et maintenant, les sources d’inspirations, ou les adaptations en jeu d’autres œuvres.
The Walking Dead
The Witcher / Le Sorceleur
On parle également du sorceleur dans cet article
Metal Gear Solid
Le saviez-vous ? Hideo Kojima s’est très largement inspiré des films New York 1997 et Los Angeles 2013 de John Carpenter pour créer son antihéros.
Le nom, tout d’abord, est totalement repris. Le personnage des films, nommé Snake Plissken, a donc inspiré le nom du héros des jeux : Solid Snake. Pour pousser le bouchon encore un peu plus loin, dans l’épisode 2, Snake, sous couverture est même un temps rebaptisé Iroquois Plissken.
Quant au look du personnage, les images parlent d’elles-mêmes :
John Carpenter et son œuvre inspirent le jeu au-delà de Snake :
Assassin’s Creed
Attention, ça se complique. La saga Assassin’s Creed puise ses sources dans de multiples références.
Évidemment, l’Histoire du Monde elle-même inspire la saga, puisque chaque épisode se déroule à une époque et dans un pays différent (L’Égypte antique, Rome, la Grèce, l’Italie des Borgia, l’Angleterre Victorienne, Paris à la Révolution…).
Le premier opus se concentre sur les origines des assassins, les ḥašašyīn, c’est à dire les membres du culte Nizârite du 11ème siècle.
Mais d’autres œuvres de fiction ont également inspiré le jeu :
Depuis, les jeux ont été déclinés dans de nombreux formats :
La Divine Comédie de Dante
Les pérégrinations de Dante Alighieri ont également donné lieu à des adaptations (libres) en jeux-vidéos, ou ont inspiré ceux-ci :
Nous pourrions encore continuer notre liste, mais point trop n’en faut.
Si vous aviez commencé votre lecture sur le jeu vidéo par cet article, nous vous conseillons également, pour aller plus loin, l’article “Jeux-vidéos #2” sur le site des Médiathèques – Rennes Métropole.
Merci pour votre travail et ce superbe article ! J’ai cependant une question: comment se fait-il que vous considérez les jeux vidéos dans votre article comme un “art total” mais qu’il est quasiment impossible d’en louer dans les bibliothèques et médiathèques de Rennes métropoles? Pour les champs libres, il y en a uniquement 5 ou 6 très médiocres au rayon jeunesse. De très grands studios de jeux vidéos existent en France, et des jeux absolument merveilleux dont Heavy Rain, beyond two souls et Detroit dont vous parlez dans l’article, pour ne citer qu’eux, voient le jour ici créés par de très grandes équipes de passionnés. C’est un secteur qui ne fait que se développer.
A Montréal, histoire d’avoir une possibilité de comparaison, la grande bibliothèque du centre a un étage entier dédié aux jeux vidéos, considéré là bas comme un véritable objet de culture et de vrais oeuvres d’art au même titre que les livres et/ou films. Je trouve ça tellement dommage de ne pas retrouver cette même richesse ici, surtout lorsqu’on voit le prix exorbitant d’un jeu vidéo et l’usage unique que l’on en fait le plus souvent. Impossible pour les plus modestes de s’acheter les jeux dont vous parlez, à moins d’attendre de très nombreuses années et de tenter de les trouver d’occasion. S’il y a bien un domaine actuellement vecteur d’inégalités, c’est malheureusement bien celui-ci. Peut-on espérer qu’un jour les choses changent et que nous puissions, comme à Montréal, emprunter des jeux vidéos aux Champs libres?
Bonjour Julia,
Tout d’abord un grand merci pour ces compliments qui nous font chaud au cœur.
Pour répondre succinctement à votre interrogation, l’explication est en fait simple : il n’est pas à l’heure actuelle légal de prêter des jeux-vidéos en bibliothèque (à part quelques exceptions sur des consoles et jeux anciens). Il est même d’ailleurs déjà complexe d’en faire la promotion et de proposer un service sur place. Les professionnels attendent depuis de nombreuses années une législation sur le sujet, leur permettant d’effectuer légalement ces prêts.
Pour plus d’informations sur ce complexe sujet, voici un lien qui renvoie vers des références intéressantes : https://www.enssib.fr/services-et-ressources/questions-reponses/jeux-video-en-bibliotheques
Bonjour.
Merci beaucoup à vous pour votre réponse et vos explications ! J’ignorai que la loi ne permettait pas aux bibliothèques de prêter des jeux vidéos. J’espère de tout cœur que cette législation finisse par arriver et facilite tout ceci. Merci encore pour votre travail sur ce thème, il est riche et complet !