Jmiaa, prostituée de Casablanca, vit seule avec sa fille. Femme au fort caractère et à l’esprit vif, elle n’a pas la langue dans sa poche pour décrire le monde qui l’entoure : ses amies prostituées, son souteneur, son quartier, ou encore sa mère. Mais voici qu’arrive une jeune femme, Chadlia, dite «Bouche de cheval», qui veut réaliser son premier film sur la vie de ce quartier de Casa.
Auteur : Meryem Alaoui
Éditeur : Gallimard
Ce roman écrit à la première personne d’une écriture fluide, légère et quelque peu particulière est une belle découverte.
L’auteur nous entraîne dans le monde quotidien d’une jeune femme prostituée de Casablanca qui voit sa vie bouleversée lors de l’arrivée d’une marocaine émigrée aux Pays Bas.
Même si le rythme effréné de ce livre ralentit en fin d’ouvrage, il est à découvrir !
Je suis très mitigée sur ce premier roman : j’ai beaucoup aimé la première partie, où la gouaille et la truculence de cette forte femme font des merveilles, mais j’ai beaucoup moins adhéré à la deuxième partie, trop répétitive, et la fin est également un peu trop « happy end » à mon goût. Dommage, car ce livre commence vraiment bien, on se dit que l’on va avoir un vrai beau portrait de femme, et du coup le résultat est un peu inabouti…
Lecture dans l’ensemble agréable même si le langage de l’héroïne n’est pas très orthodoxe, on passe outre car la curiosité l’emporte. Jmiia est une personne lucide, son ton sait être réservé, tendre, dur
La première partie est une chronique de la rue, Jmiaa y brosse des portraits hyperréalistes et drôles de ses hommes, elle n’épargne personne et surtout pas elle-même. Son langage est direct, cru, sans ménagement, sans hypocrisie et sans effet de style, elle ne mâche pas ses mots pour raconter la misère matérielle et psychologique, le pouvoir des proxénètes, la drogue et les violences conjugales qui l’ont conduite sur le trottoir.
Dommage que la seconde partie ne soit pas du même niveau…
Je donne malgré tout un avis positif.
